
Faire voler un pou du ciel
Depuis déjà quelques temps, j’avais entrepris de faire voler un pou du ciel, plus ou moins maquette, en indoor. Le choix dans la famille étant grand, c’est le HM380 dont l’aspect conduite intérieure m’avait accroché.
Quelques tours de roue avaient montré lors de la rencontre du MACCH de 2005, que l’ensemble était sous motorisé.
Suralimenté par un accu LI, PO 3 éléments, il avait consenti à quitter le sol pour un saut de puce avec un retour au sol assez brutal (rupture du support moteur). L’analyse du vol a montré la sous motorisation (l’ensemble pèse de l’ordre de 450g), un centrage trop arrière et un non respect de la valeur de l’entre plans vertical. Ajoutons a cela un profil d’aile non adapté.
Les calages et les entre plans ont été repris, il est toujours sous motorisé, il passe maintenant allégrement sur le dos au roulage.
Le profil des ailes va être repris pour respecter le profil du vrai. La motorisation va être changée, nous le verrons certainement en vol prochainement et peut être en extérieur.
Mon premier choix m’ayant conduit a un modèle peut être un peu lourd, j’ai décidé de reprendre l’idée a zéro et de re-développer une semi maquette et de la faire voler.
Le choix, le HM 14 pour la facilité de construction du fuselage, et pour son aspect très ramassé. L’échelle, au 1/7 (pour utiliser une motorisation GWS équipée d’une hélice 0947). La matière ne manque pas sur internet pour mener à bien ce projet. Un plan 3 vues récupéré sur Internet, au moins une vue ne correspond pas a l’ensemble. Un tableau regroupant les caractéristiques aérodynamiques, des photos.
Tous ces éléments vont permettre de tracer un premier croquis a l’échelle de la réalisation, et de découper les premiers gabarits en carton, avant de tailler les éléments constitutifs dans du « Dépron« de 3mm, matériau qui constituera l’ensemble de la structure de la maquette.
Le fuselage est monté en l’air, à l’envers, le dos constituant la référence. Le coffrage inférieur de l’avant est réservé pour permettre l’accès à l’électronique. Sa géométrie est vérifiée à l’aide d’un montage particulier.
Les ailes seront confectionnées à l’envers sur un moule. Le même moule servant pour la fabrication des six éléments de la voilure. Le profil retenu pour la voilure est le profil du HM14 de 1936, profil non auto stable. La dérive est découpée par exception dans du « Dépron« de 6mm. Les jantes des roues sont tournées dans du « Dépron« de 6mm, les pneus sont fabriqués dans du boudin de caoutchouc de diamètre 8mm, la roulette de queue est remplacée par une béquille.
La décoration est pour l’instant laissée de côté, elle sera réalisée après les essais en vol.
Mais, en regardant le travail fait, trois tronçons pour l’aile arrière, un fuseau, la dérive et les roues, je me rends compte que l’ensemble est trop complexe et que je suis reparti vers une maquette et no vers un modèle simple. Coup de frein brutal, je mets de côté les éléments faits et a partir d’une plaque de Dépron de 6 mm, je découpe 3morceaux pour l’aile avant 3 morceaux pour l’aile arrière, 2 morceaux pour un fuselage en crois, je récupère la dérive déjà découpée ainsi que les roues. Quelques soirées plus tard (dont une consacrée entièrement a la décoration pour faire joli) le HM14 silhouette, fuselage en croix et ailes plates est terminé.
Les calages et les débattements sont ceux du réel la propulsion assurée par un moteur ferritique réducté tournant une hélice 09-4.7. En route pour notre salle d’entraînement, il reste juste une séance avant notre rencontre indoor des 3 et 4 février. Après les vérifications d’usage, les premiers essais sont lancés. Après quelques tours de salle a vitesse de plus en plus rapides, le HM 14 est qualifié roulage, mais refuse catégoriquement de quitter le sol, ni même de soulever la béquille. Toujours a vitesse maxi, en poussant franchement sur le manche, l’arrière se soulève, l’avion accélère et reste queue haute. En tirant sur le manche, il consent a quitter le sol pour un « bond de 2 a 3 cm d’altitude sur quelque dizaines de cm de course puis se repose doucement. Reprise du calage de l’aile avant pour lui donner quelques crans de piqueur supplémentaires. Reprise du roulage, l’arrière se soulève naturellement et l’avion accélère. En tirant le décollage est plus franc, 20cm d’altitude mais la puissance est insuffisante pour entretenir le mouvement. L’avion se pose seul au bout de quelques mètres de vol ou, au cours du premier virage. Il ne reste donc plus qu’ monter une propulsion plus énergique. Ce qui sera fait dès le lendemain de retour à l’atelier. Mise en place d’un brush-less tournant une 9-4.7 en prise directe. Il me reste à reprendre les essais en vol. Calendrier obligeant, ils auront lieu le samedi de notre rencontre devant l’ensemble des participants.
Nous y sommes, la piste est aussi dégagée que possible et la fréquence est libre. Alignement sur la ligne de touche du terrain de Hand Ball quelques crans de gaz le pou du ciel roule, quelques crans de plus l’aile arrière se soulève, le voila sur 2 roues encore quelques crans et le décollage intervient, la pente de montée est douce. Premier virage a la dérive, il vire parfaitement a plat en s’enfonçant légèrement puis remonte seul dés reprise de la trajectoire rectiligne. Réglage du régime moteur pour un vol horizontal, manche à peine au tiers de la course.
Virages dans tous les sens à deux mètres du sol. Rien a dire, l’avion vole seul et suit les ordres de direction à la dérive. La décente s’amorce dès que l’on réduit les gaz de quelques crans. Pente douce assurée jusqu’à l’atterrissage.
Le HM 14 a volé une dizaine de fois ce Week End de rencontre indoor, j’ai simplement changé l’hélice pour une 7-6 mieux adapté et qui permet d’utiliser une plus grande course du manche des gaz.
Il me reste a tirer les enseignements du vol de ce modèle simplifié pour mettre en vol le HM14 plus maquette puis le HM 380 présenté plus haut.
A bientôt donc de retour sur ce site pour la suite de ce programme
– par Jacques Vigot –